L’archipel japonais est bien sûr composé des quatre îles principales — du nord au sud Hokkaido, Honshu, Shikoku et Kyushu — qui représentent la large majorité du territoire terrestre ; mais aussi de quelques milliers d’autres îles, de tailles plus ou moins importantes, habitées ou non. Au sud, les îles Ryukyu s’étendent sur plus de mille kilomètres jusqu’aux abords de Taïwan. L’archipel d’Okinawa constitue lui-même la partie méridionale de cette chaîne. « Okinawa » désigne à la fois l’archipel, une des préfectures du Japon (沖縄県), l’île principale de l’archipel (沖縄本島) et une ville sur ladite île (沖縄市), qui au passage n’est pas la ville principale… Pas facile de s’y retrouver, mais lorsque l’on parle d’Okinawa en général, c’est pour désigner l’île ou bien l’archipel.
La grande majorité des visiteurs arrivent par avion dans la capitale, Naha, une agglomération de plus de 300 000 habitants, avant de visiter le reste de l’île d’Okinawa ou d’embarquer à bord de ferrys. Le tourisme représente une activité majeure dans cet archipel aux plages paradisiaques et dont la biodiversité sous-marine offre un des plus beaux sites de plongée au monde. Il s’agit évidemment d’une destination de premier choix pour les japonais durant l’été, ce qui se traduit par des prix relativement élevés. La période estivale n’est donc peut-être pas le meilleur choix pour s’y rendre…
Début novembre, je décide de profiter des promotions d’une compagnie low-cost, Jetstar, pour y faire un tour. L’offre est plus qu’intéressante : aller-retour pour environ 6 000 yen, soit moins de 60 € !! Seul hic : départ depuis Osaka. Je me suis donc rendu en bus de nuit à Osaka pour environ 4 000 yen : au total, l’aller-retour m’aura donc coûté un peu moins de 100 €.
L’archipel ne manque pas d’attractions pour les touristes : plages, plongée, randonnées, sites historiques, il y en a pour tous les goûts et un séjour d’une semaine, comme dans mon cas, ne permet pas d’en faire le tour ! L’île d’Okinawa en elle-même est relativement grande, s’étalant tout en longueur sur une centaine de kilomètres. L’idéal est de louer une voiture. Avantage supplémentaire si vous vous y rendez hors saison, vous trouverez des locations à moins de 20 € la journée. Personnellement, je ne suis resté que deux petites journées sur l’île, le temps de voir la capitale Naha, le fameux aquarium de Churaumi — un des plus grands au monde — et la ville d’Okinawa. Cette dernière fut étonnement divertissante. L’île est connue pour abriter des troupes américaines, sujet très sensible dans les années 60 et toujours controversé, et c’est dans la ville d’Okinawa que la présence américaine se fait le plus ressentir. Dans les rues, autant d’étrangers que de japonais, tous les commerces acceptent les dollars, et l’usage de l’anglais est omniprésent. Un véritable microcosme, relativement dépaysant pour quelqu’un qui vit au Japon.
Mis à part ce mini road-trip, le reste de mon séjour s’est déroulé sur de plus petites îles, situées à environ une heure de ferry de la ville de Naha, les îles Kerama. Choisie presque au hasard, cette destination s’est avérée être une bonne option. Les plages y sont magnifiques, la vie sous-marine également, et les prix sont raisonnables. Comptez 30 € pour une place en guest house sur l’île de Zamami. Évitez cependant l’île de Aka pour passer la nuit, les prix y étant pour une raison mystérieuse deux fois plus élevés. Zamami abrite également un camping, l’emplacement est à 2 ou 3 € la journée. Un dernier conseil pour ceux qui se rendraient dans ces îles, ou n’importe quelles autres dans la région : amenez vos masques et tubas, quitte à les acheter à Naha ! Autrement vous les paierez au prix fort en location…
La meilleure partie du séjour : pas un seul touriste à l’horizon. En novembre les plages sont désertes, il fait entre 25 et 30°C et l’eau est encore à 23°C, largement assez pour se baigner. Conclusion : prix cassés, calme et beau temps, saison fortement recommandée !
Remarque : la baleine que l’on peut apercevoir sur une des photos n’est pas une vraie… Cependant, les îles Kerama sont réputées pour l’observation des baleines, durant le mois de janvier si ma mémoire est bonne.